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Une crête
On peut voir sur cette photo toute la signification du mot « crête » qui désigne un sommet montagneux. Cet ensemble de rochers ressemble étrangement à la crête d'un coq ou d'une poule.
Notez que ça n'a aucun rapport avec l'île méditerranéenne qui s'appelle également Crête !
Il convient de donner quelques définitions de termes utilisés dans le milieu montagnard pour appeler les différentes physionomies de terrain :
LE COL :
Col vient du latin collum dans le sens de cou. Ce mot col est attesté vers le XI° Siècle en français, mais il ne sera utilisé dans son sens géographique qu'à partir du XVII° siècle, remplaçant l'ancien français « port ». Cependant, il fut utilisé dès les XV° et XVI° siècles dans des sens tels que col de vessie, puis col d'un vase.
LE PORT :
Port vient d'une racine indo-européenne per- qui donnera en latin portus , attesté dès le X° siècle en ancien français (92 exemples pyrénéens).
LE PAS :
Pas vient du latin pandere, passus, il est utilisé dès le XI° siècle dans le sens de passage, défilé (passeur au XII°). Littré donne le sens de "passage étroit et difficile dans une montagne".
D'après le Dictionnaire historique de la langue française, dès 1160-1174, « pas » désigne un passage difficile souvent qualifié par l'ancien adjectif « mal » (1176-1181), origine des malpas actuels ; Mal a été remplacé au XIII° siècle par « mauvais » d'où les mauvais pas et les maupas actuels ; il s'étendra à la désignation de détroit (1530) ou de défilé (1559). On retrouve ce terme dans Pas de Calais, Pas de Suse.
UNE BAISSE :
Baisse vient du latin bassus qui donnera bassiare (lat.vulg.) puis baisser (français au XI° siècle) et enfin baisse (au XVI° siècle). Littré lui donne pour sens "terrain affaissé", mais sans référence à la montagne. On en trouve, principalement dans les Alpes Maritimes (215 exemples).
UNE BRECHE :
Brèche est attesté en français en 1119. Ce mot viendrait du haut allemand brecha issu du francique breka .
UN DEFILE :
Défilé est issu du latin filum donnant filare en bas latin. Un défilé est un passage encaissé (où l'on ne peut passer qu'à la file).
UN DETROIT :
Détroit est issu, d'abord sous la forme destreit (1080) du latin districtus . Le mot, d'abord adjectif, a qualifié un passage étroit resserré (les destreiz passages). Il garde ce sens jusqu'au XVII° siècle où le sens moderne de bras de mer resserré s'impose.
UN PASSAGE :
Passage est dérivé du verbe passer issu du latin tardif passare dérivé lui même du latin passus. Il a d'abord désigné un défilé dans la montagne, un port ; il en reste encore de très nombreux exemples.
Quelques synonymes et définitions :
Pour le Petit Robert un col est une dépression formant un passage entre deux sommets montagneux, une brèche, un défilé, un détroit, une gorge, un pas, un port, couloir, cañon, porte.
Pour le Littré un col est un "Point d'une chaîne de montagne où le faîte, faisant une inflexion, offre un passage d'un versant à l'autre, entre les points d'attache de deux contre-forts".
Pour le Larousse un col est une "Partie déprimée d'une arête montagneuse permettant de passer d'un versant de la montagne à l'autre versant". Ou encore cette autre définition : "Partie déprimée d'une crête montagneuse, utilisée comme passage".
Certains dictionnaires de géographie donnent des définitions plus précises des cols et des crêtes : "Quand une ligne de crête s'abaisse pour ensuite remonter, elle forme un col" ; "Point déprimé entre deux sommets, ensellement sur une crête, facilitant le passage". L'ensellement est défini comme un "creux assez ample dans le profil d'une crête, d'un relief allongé, à l'image du dos du cheval".
Petite remarque qui participe autant à l'étymologie qu'à la définition : alors que pour nous un col est un point bas dans une chaîne de montagne, pour un Romain ou un Gallo-Romain, c'était au contraire le point le plus haut d'un itinéraire. Cette remarque s'illustre par des exemples tels que : Gavrus mons sur la table de Peutinger (col de Cabre actuel), Mont Iseran sur la carte de Cassini (col de l'Iseran) ou Mont Sion (col de Sion), point le plus haut de la route Genève-Annecy, justifie l'introduction de mont (et mons) dans le glossaire où figurent déjà leurs équivalents tels que le basque "mendi" ou le gascon "cap".
InformationCette photo est présentée dans la galerie photos du site http://www.canon.photo.free.fr dans l'album Le Rocher Autureyre : Un Haut lieu « Cosmo-tellurique » découvert en 1983 par JC Audigier Suivez le lien pour découvrir les autres photos de la galerie Le Rocher Autureyre
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