Forteresse militaire
L'histoire de fort débute en 1497, soit quatre ans après que le roi de France Charles VIII ai restitué le Roussillon au roi d'Espagne Ferdinand V le Catholique, pensant ainsi obtenir la neutralité espagnole nécessaire à ses expéditions en Italie.
Le Roi d'Espagne désirait verrouiller l'étroit passage qui existe entre les derniers contreforts des Corbières et les étangs qui étaient infranchissables à l'époque et qui constituait la seule voie d'accès de la région par le Nord . Il confia donc la construction d'une citadelle à Francisco Ramiro Lopez, aragonais d'origine à qui on devra par la suite la construction partielle de la citadelle de Collioure.
Six ans après avoir débuté les travaux et alors que le fort était loin d'être achevé, la citadelle dû résister aux assauts de l'armée française. Au cours de ce siège aura lieu l'explosion de la première mine de guerre qui ait réussi et fera plusieurs centaines de victimes.
En 1544, la paix signée entre Charles Quint et François Ier amena un siècle de tranquillité pour la forteresse.
Au cours de la Guerre de Trente Ans, l'Espagne soutint l'Autriche, entraînant la déclaration de guerre de la part de la
France en 1635. En août 1637, l'offensive espagnole échoua contre Leucate, forteresse bastionnée depuis peu. En juin 1639,
l'armée française attaqua la forteresse de Salses. Elle s'empara des postes secondaires, comme le château d'Opoul et les villages alentour comme Claira et Rivesaltes. La forteresse de Salses et ses sièges furent décrits par le lieutenant français Henry de Campion. Salses fut assiégée trois fois avant d'être définitivement conquise par les Français en 1642.
La forteresse appartint alors définitivement à la France, ainsi que le Roussillon, lors du traité des Pyrénées en 1659.
L'histoire militaire de la forteresse désormais obsolète, fut alors terminée car la frontière fut reportée sur la crête des Pyrénées. À plusieurs reprises, au cours des XVIIIe et XIXe siècles, sa démolition fut envisagée et la forteresse dut sa survie sans doute au coût prohibitif de sa destruction. Protégée comme monument historique en 1886, elle fut déclassée en 1889 en tant que place forte après avoir servi de prison et de poudrière.
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