Une tour de la forteresse
Construite en un minimum de temps entre 1497 et 1504, Salses conserva du château médiéval le donjon, les tours d'angle
arrondies et les longues courtines.
Du fort moderne, elle avait déjà la forme géométrique et l'enfoncement dans le sol.
L'épaisseur et l'enterrement des murailles
Le principal caractère novateur de Salses est dû à la nécessité de s'adapter au développement de l'artillerie à boulet
métallique. Les énormes boulets de pierre, tirés à faible distance, se brisaient sur les remparts des châteaux forts sans
véritablement les mettre à mal. À partir du milieu du XVe siècle, le boulet métallique qui ne se brisait plus parvint à disloquer les hautes courtines médiévales. Le boulet de fer était de plus petite dimension, tiré par des canons de taille réduite, plus facile à déplacer et plus précis. La reconstruction de la forteresse en 1497 releva le défi en enterrant les murailles dans le sol, en les épaississant et en les arrondissant. Les murailles faisaient entre 6 et 10 m d'épaisseur et étaient enterrées jusqu'à mi-hauteur dans un fossé inondable. De plus, la brique, au contraire de la pierre, s'écrasait et absorbait le boulet, limitant ainsi les dégâts. L'épaisseur des murs était efficace contre les projectiles mais réduisait considérablement le champ de tir des meurtrières à l'intérieur. Par compensation, leur nombre fut multiplié.
Le labyrinthe de communications intérieures
Les meurtrières étaient dirigées contre l'extérieur mais aussi en grand nombre contre l'intérieur afin de défendre chaque
couloir, porte ou escalier dans lesquels s'engageait l'ennemi. Celui-ci était dérouté dans le cheminement à l'intérieur du fort, hésitait devant la multiplicité de direction des couloirs, des escaliers et des portes à armature de fer. En élévation, l'ouvrage comprenait de trois à sept niveaux desservis par un labyrinthe de communications internes.
Les galeries de contre-mine
Face au perfectionnement des techniques de mines et à l'apparition des charges de poudre, des galeries de contre-mine
furent creusées sous les fossés et permettaient aux occupants de s'approcher au plus près des éventuels attaquants souterrains.
Malgré cela, les tours arrondies présentaient des angles morts faciles à miner. Cet inconvénient ne disparut qu'avec la mise au
point, au milieu du XVIe siècle, du bastion de Vauban, comme au fort Lagarde ou au fort de Bellegarde. Par le terme de bastion,
on entend un tracé architectural particulier dont toutes les parties se protègent réciproquement afin d'éliminer les angles morts.
Pour alimenter l'assistant de recherche voici les mots clés associés à cette image....Une tour de la forteresse ... ils sont également utilisés par "l'index GOOGLE"
© canon photo net 2013 - photographies et site réalisés par indigene - non libre de droits, toute reproduction interdite
synomymes et mots se rapportant à la photo ..... !