Un paysage parsemé de croix - Un paysage rude sans arbres vous reçoit à la place on y tro

La vénération de la croix est-elle une pratique biblique ?

Un paysage parsemé de croix

Un paysage rude sans arbres vous reçoit au sommet d'Autureyre. A la place de cela on y trouve des croix, signe d'un culte voué à Dieu.

Jésus est il mort sur une croix ?

La plupart des Églises de la chrétienté enseignent que Jésus est mort sur la croix. Ce mot est tiré du latin « crux ». Le mot grec équivalent, que l'on retrouve dans de nombreuses traduction de la bible, est « stauros ». En grec classique, ce terme désignait simplement un poteau dressé, ou pieu. Le mot grec [stauros] que l'on traduit par croix signifie à proprement parler d'un « poteau ». C'est un pieu dressé (ou palis), auquel on pouvait pendre quelque chose, ou qui pouvait servir à clôturer un terrain. Même chez les Romains, la crux (dont dérive notre mot croix) devait être à l'origine un poteau droit.
Quel fut l'instrument utilisé pour l'exécution de Jésus ? Une croix ou un poteau ?
Dans d'autres écrits on désigne parfois cette fameuse « croix » par le mot « xulon » qui signifie : Bois coupé et prêt à être utilisé, bois de chauffage, bois de construction, pièce de bois, bûche, poutre, pieu, gourdin, bâton, poteau sur lequel les criminels étaient empalés, bois sur pied, arbre. Dans le grec original, pas un seul des nombreux livres du Nouveau Testament ne contient la moindre phrase prouvant, même indirectement, que le stauros utilisé pour Jésus était autre chose qu'un stauros ordinaire. Ainsi, Jésus serait mort sur un poteau dressé, et non sur la croix, comme le veut la tradition.
Quelles sont donc les origines historiques de la croix ?
Des objets variés, marqués de croix de différentes formes, datent d'époques bien antérieures à l'ère chrétienne. L'Inde, la Syrie, la Perse et l'Égypte ont toutes fourni d'innombrables exemples de tels objets. L'utilisation de la croix en tant que symbole religieux, dans les temps antérieurs au christianisme et parmi les peuples non chrétiens, peut probablement être considérée comme presque universelle. La forme de la 'croix', deux poutres à angle droit, a son origine dans l'antique Chaldée ; elle était employée comme symbole du dieu Tammuz. Vers le milieu du IIIe siècle ap. J.-C., pour accroître le prestige du système ecclésiastique, les Églises admettaient en leur sein les païens, sans qu'ils eussent été régénérés par la foi, et leur permettaient de conserver, en grande partie, leurs signes et symboles païens. D'où le Tau ou T, dans sa forme la plus employée, avec la barre transversale abaissée, qui fut adopté pour représenter la croix du Christ. Fait étrange mais incontestable, dans les siècles qui ont précédé la naissance de Christ et, depuis lors, dans des pays qui n'ont pas été touchés par l'enseignement de l'Église, la croix a été utilisée comme symbole sacré. Les adorateurs de Bacchus, en Grèce, de Tammuz, à Tyr, de Bel, en Chaldée, et d'Odin, en Norvège, représentaient chacune de ces divinités par un symbole en forme de croix. Les monuments et les tombeaux égyptiens sont ornés de diverses représentations de la croix. De nombreuses autorités en la matière les considèrent comme des symboles du phallus. Dans les tombeaux égyptiens, on trouve la croix ansée [croix surmontée d'un cercle ou anse] à côté du phallus. Ces croix symbolisaient le dieu-soleil à Babylone. Elles sont apparues pour la première fois sur une monnaie de Jules César le siècle ayant précédé la naissance du Christ.
La vénération de la croix est-elle une pratique biblique ?
Dans la bible on peut lire ceci : I Cor. 10:14: "Mes bien-aimés, fuyez l'idolâtrie." (Une idole est une image ou un symbole qui fait l'objet d'une grande dévotion, d'une vénération ou d'un culte.) et ceci : Ex. 20:4, 5, Jé: "Tu ne te feras aucune image sculptée, rien qui ressemble à ce qui est dans les cieux, là-haut, ou sur la terre, ici-bas, ou dans les eaux, au-dessous de la terre. Tu ne te prosterneras pas devant ces dieux et tu ne les serviras pas." (Vous remarquerez que Dieu va jusqu'à interdire à son peuple de faire une image devant laquelle les hommes se prosterneraient.) Ézéchiel rapporte que Jéhovah, dans l'ancien Israël, s'opposait au culte de la croix car il s'agissait du symbole du dieu Tammuz. Par conséquent, quiconque chérit la croix honore le symbole d'un culte opposé à celui du « vrai Dieu ». Ce "rameau" de bois est-il alors une représentation du membre viril utilisé dans un culte phallique ? La question reste ouverte.

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Citation :

La photographie, c'est la conscience même de la peinture. Elle lui rappelle sans cesse ce qu'elle ne doit pas faire. Que la peinture prenne donc ses responsabilités.

[ L'Intransigeant, 15 novembre 1932. Brassaï]